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De G_NIUS à G_NIUS+, l’Agence du Numérique en Santé personnalise son accompagnement

E-santé et accès au marché, de G_NIUS à G_NIUS+, l’Agence du Numérique en Santé personnalise sa plateforme d’orientation des porteurs de projets. Le 27 juin dernier, la 17e édition de l’Université de la e-santé s’est ouverte avec la table ronde « E-santé : les clés de l’accès au marché français » qui a réuni Jérémy Muratet, Président et co-fondateur de EANQA, Yann Michel, Customer Succes Manager chez KYomed INNOV, Morgane Miltgen, Responsable innovation du pôle Eurobiomed et Julien Plagnes, Chef de projet au sein de l’Agence du Numérique en Santé. Cette conférence avait pour principe d’aborder les principales étapes que doit parcourir un porteur de projet e-santé pour aboutir à sa mise sur le marché. Julien Plagnes, Chef de projet au sein de l’Agence du Numérique en Santé 10 mois plus tard, nous sommes retournés à la rencontre de Julien Plagnes pour en savoir un peu plus sur G_NIUS, un outil, un programme porté par l’Agence du Numérique en Santé.
Julien Plagnes, Chef de projet au sein de l’Agence du Numérique en Santé
Julien Plagnes, Chef de projet au sein de l’Agence du Numérique en Santé
Tout d’abord, G_NIUS, c’est quoi ? De quand date ce programme et quelle est sa philosophie et ses objectifs principaux ?

G_NIUS est directement issu de la feuille de route « Accélérer le virage numérique en santé ». Cette dernière portait un concept de lab innovation en e-santé. Toutefois, au lieu de lancer celui-ci immédiatement, nous avons initié au sein de l’Agence du Numérique en Santé, avec notamment Anne Bertaud et David Sainati, une large consultation sur les besoins et les attentes de l’ensemble des acteurs de la e-santé : professionnels de santé, représentants des patients, startuppers, industriels…

Cette initiative, à laquelle ont participé plus de 400 personnes, a permis d’identifier les besoins et les problématiques notamment en termes de financement des projets de e-santé mais pas exclusivement. Par exemple, les porteurs de projets remontaient des difficultés communes, qui contacter, quand contacter et où trouver la bonne information, celle qui serait pertinente par rapport à la maturité de leur projet. C’est de ce besoin clairement identifié que sont nées les fiches Acteurs.

De cette consultation et de cet état d’esprit qui prévaut toujours aujourd’hui, c’est-à-dire ne pas imaginer le besoin mais plutôt aider chacun à exprimer ses besoins, est né G_NIUS.

Un autre point important est celui de la capacité d’adaptation de G_NIUS. En effet, G_NIUS n’est pas une plateforme web fixe et figée. Elle évolue constamment, quotidiennement. Et ce depuis son lancement. À titre anecdotique, la v1 devait sortir en mars 2020 mais la COVID est survenue et la sortie de cette v1 repoussée à octobre 2020. En lieu et place, nous avons donc développé et lancé en mars 2020 une v0 spéciale COVID 2020, une version pour répondre aux besoins spécifiques des porteurs de projet face à cette crise.

Au-delà de la philosophie et des objectifs originaux, quel est le bilan actuel de G_NIUS ? Combien de projets, de professionnels ou d’innovateurs ont utilisé et utilisent G_NIUS ?

Premièrement, je tiens à souligner qu’il reste encore du chemin à parcourir et que G_NIUS doit encore se faire connaître sur l’ensemble du territoire. D’année en année, le visitorat de G_NIUS augmente. Sur les 12 derniers mois, cela représente environ 90 000 visiteurs uniques et une moyenne de 22 000 pages vues par mois. Il faut également noter que plus d’1 visiteur sur 2 revient sur le site de G_NIUS et que tous les types de contenus y sont consommés.

Selon vous, quels sont les 1, 2 ou 3 faits marquants qui caractérisent G_NIUS ?

Il n’y a pas réellement de fait marquant ou d’outil au sein de G_NIUS qui se distinguent. Chaque outil, chaque service porté par G_NIUS rencontre son public. De fait, nous concevons systématiquement les outils avec nos partenaires, l’Agence de l’innovation en santé, l’ANSM, l’Assurance maladie, BPI France, la CNIL, le Health Data Hub… avec les porteurs de projet et avec un expert UX pour être certain de répondre au mieux à de réels besoins

Ainsi, qu’il s’agisse aussi bien des 67 fiches « Acteurs de santé », du podcast « 100 jours pour réussir », des fiches pays destinées à faciliter l’export des solutions de e-santé françaises, des parcours guidés… chaque service trouve son public.

Il y a également un effet actualité. Ainsi, depuis début avril, le dossier consacré à PECAN connait un vif succès et c’est tout naturel. Ce dispositif permet, à titre dérogatoire et durant 1 an, un remboursement anticipé par l’Assurance Maladie des dispositifs médicaux numériques thérapeutiques ou d’activités de télésurveillance médicale suffisamment matures. Il permet donc au porteur de la solution de finaliser la démonstration du bénéfice clinique ou organisationnel.

Finalement, le vrai fait marquant de G_NIUS, c’est certainement celui de demain ! Celui sur lequel nous travaillons et qui correspond à de nouvelles attentes, à de nouveaux besoins.

En exclusivité pour l’Université de la e-santé, j’ai d’ailleurs le plaisir d’annoncer l’arrivée prochaine de G_NIUS+. G_NIUS+, c’est une formule non pas enrichie de G_NIUS mais une formule personnalisée. Autrement dit, nous avons cherché à être encore et toujours plus proche de chaque porteur de projet. G_NIUS+ c’est une cartographie adaptée à chacun, une boussole dont le Nord ne serait pas identique mais varierait en fonction des projets.

Vous êtes chef de projet au sein de l’Agence du Numérique en Santé mais vous êtes également issu du territoire de Castres-Mazamet en tant qu’ancien élève de l’école d’ingénieur ISIS. À ce titre quel regard portez-vous sur l’écosystème du numérique en santé sur Castres-Mazamet, le Tarn et plus largement l’Occitanie ?

Effectivement, je suis issu de la promotion 2013 d’ISIS, la première école à former des ingénieurs spécialisés en e-santé depuis 2006. Je tiens à saluer Elyes Lamine son directeur ainsi que les différents directeurs qui se sont succédés depuis la création de l’école. Il faut également mettre en avant le rôle des différents partenaires notamment les collectivités territoriales qui ont su avoir et porter une vision innovatrice et reconnaître très tôt la place que prendrait la e-santé.

Si nous revenons dans les années 2000 à 2010, peu de personnes avaient cette vision au niveau d’un territoire, qu’il s’agisse d’une agglomération, d’un département ou d’une région. En s’appuyant entre autres sur la dynamique de l’Université de la e-santé portée par la Castres-Mazamet Technopole, ISIS a su défricher et défriche encore le futur de la santé numérique.

ISIS, l’Université de la e-santé, Castres-Mazamet, l’école, l’événement et le territoire sont porteurs d’une vision forte et concrète de la e-santé. Une vision et un positionnement qui doivent être confortés jour après jour car ils attisent la convoitise d’autres acteurs.

À titre personnel, en tant que président de NIL, l’association des alumni, les anciens étudiants d’ISIS, depuis octobre dernier, je suis fier de participer à cette dynamique sans cesse renouvelée.

Pour [re]découvrir G_NIUS, c’est ici : https://gnius.esante.gouv.fr/fr

Pour suivre l’actualité de G_NIUS, n’hésitez pas à vous abonner à sa page LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/gnius-numerique-sante/

Et pour approfondir les échanges avec Julien Plagnes, c’est là : https://www.linkedin.com/in/julienplagnes/

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