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E-santé, télémédecine, télésanté, télé expertise, télésoins, télésurveillance… 

de quoi parle-t-on ?
Voyez-vous dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : Il faut les créer et les solutions les suivent.
Antoine de Saint-Exupéry
Le concept de « télémédecine »
c’est de là que tout part…
2006-2024 - 18 ans d'Université de la e-Santé - 25 et 26 juin 2024

La télémédecine n’est pas une activité nouvelle, retour sur les 4 phases de son histoire !

1ère phase : L’invention du téléphone et de la radiodiffusion (et oui c’est aussi de la télémédecine !)
Assurément, cette application ne correspond qu’en partie à la définition retenue aujourd’hui pour la définition de la télémédecine qui inclut l’usage des technologies et de la communication mais pour certains auteurs l’histoire de la télémédecine commence avec l’invention du téléphone diffusé en France dès 1879 qui a permis aux professionnels de santé d’utiliser ce moyen de communication dans l’exercice de leur profession. « Un coup de téléphone à un confrère pour solliciter un avis sur un cas posant problème est de la télémédecine » , cette citation du Docteur Nicolas Poirot, chef du département télématique de l’institut de médecine et de physiologie spatiale, laisse penser que l’usage du téléphone fut la première modalité d’échange.
L’invention de la radiodiffusion quasiment au même moment va contribuer à l’utilisation de la radio par les professionnels de santé au cours des conflits armés pour coordonner les soins. Dans les années 30, les radiocommunications vont commencer à être employé dans des territoires étendus et isoler à des fins d’amélioration des soins (notamment en Alaska et en Australie)

2ème phase : La télémédecine prend une nouvelle dimension après la seconde guerre mondiale 
En 1948, un service radiomédical utilisant des radio messages et des liaisons téléphoniques en relation avec l’hôpital Purpan de Toulouse est mis en place pour améliorer la prise en charge des blessés ou des malades et leur orientation à bord des navires.
C’est ensuite aux Etats-Unis que la télémédecine connaît un essor important :
– Dès 1950 le Docteur Gershon-Cohen, à Philadelphie, décrit le moyen d’élaborer un diagnostic à partir de copie de radiographies transmises par ondes radio ou par téléphone.
– En 1964, un lien bilatéral est établi entre l’Institut Psychiatrique du Nebraska et l’Hôpital de Norfolk éloigné de 180 kilomètres. Un lien vidéo est consacré à l’éducation des patients et permet de mettre en place des consultations entre les spécialistes et les médecins généralistes.
– En 1967, une mission médicale est mise en place à l’aéroport Logan de Boston et reliée à l’Hôpital du Massachussetts afin de prodiguer des soins de santé aux employés de l’aéroport et des soins médicaux aux voyageurs. Les médecins de l’Hôpital utilisaient un circuit microonde audiovisuel à double voie.
En France, en 1966, le Professeur Louis Lareng, initiait la transmission à distance, par voie hertzienne, d’électrocardiogrammes, de mesures de la pression sanguine artérielle, du pouls et de la fréquence respiratoire du malade ou qu’il soit vers le SAMU de Toulouse.
Dans les années 60 et 70 il faut mettre en avant l’intervention capitale de la NASA, l’Agence Spatiale et Aéronautique Nationale Américaine dans le développement de la télémédecine par la mise en place de programme d’amélioration de la propagation des données médicales mais aussi en permettant la mise au point de moyens médicaux pour délivrer des soins à distance.

3ème phase : Les années 70 et le développement des liaisons satellites 
En 1971, 26 sites ont été choisis en Alaska afin de tester l’impact de la communication de données sur l’amélioration des soins délivrés à une communauté d’individus en utilisant le satellite ATS-1 qui permit de tester une consultation vidéo par satellite. L’évaluation du projet démontra l’intérêt du système sur plusieurs pôles de problèmes médicaux, exceptés pour les soins d’urgence qui réclamaient un temps de transmission des données trop court par rapport aux possibilités laissées par le satellite.
En 1975, le projet STARPACH a été initié dans la réserve indienne de Papago dans l’Arizona. Ce programme, à l’intention de personnes souffrant de problèmes de santé importants et ayant un accès difficile aux soins a abouti à la mise en place d’un centre de soins décentralisé par l’intermédiaire d’un véhicule doté de nombreux instruments médicaux (poste de radiographie, électrocardiographe…). Ce fourgon médicalisé était relié par une transmission audio et microondes à deux hôpitaux différents et à leurs praticiens.
En 1977, le programme MUN a développé des réseaux audio interactifs pour des programmes d’éducation et de transmission des données médicales qui était essentiellement un système de téléconférence qui fut déployé notamment au Kenya et dans les Caraïbes.
Toujours en 1977, les Docteurs Conrathe et Dunn ont développé un système par onde radio de transmission de données vidéo noir et blanc destiné à aider les médecins à mener des consultations à plusieurs et à porter assistance aux infirmières situées dans des lieux éloignés.
En 1984, a été mise en place en Australie (dans la zone de Carpentaria) un réseau de télémédecine avec 20 stations émettrices réceptrices et de 20 autres stations réceptrices, toutes reliées à un seul hôpital et utilisant un satellite gouvernemental pour la transmission des données.
Le tremblement de terre en Arménie survenue en 1989 va enclencher la mise en place de la première initiative internationale de télémédecine avec la création d’un lien par satellite entre l’hôpital d’Erevan et quatre centres médicaux aux USA.
Toujours en 1989 a eu lieu à Saint-Louis dans le Missouri la première activation d’un défibrillateur réussi et commandé à distance par téléphone. Il s’agissait d’un système interactif qui donnait presque immédiatement aux cliniciens les informations sur l’état cardiaque du patient. Par téléphone, des cliniciens entrainés pouvaient diagnostiquer, monitorer et défibriller le patient sans se préoccuper de sa localisation. Le système consistait en une station située à l’hôpital et en une unité portable comparable à une valise située au domicile du patient et connectée à la station de la base avec une prise de téléphone standard. Le système était conçu pour permettre la défibrillation seulement par des cliniciens basés à l’hôpital, l’unité portable n’avait pas de boutons de commande.
En 1989, en France, le Professeur Louis Lareng est à l’origine de l’Institut Européen de télémédecine entre l’hôpital Rangueil à Toulouse et l’hôpital Combarel à Rodez, permettant aux patients une meilleure prise en charge des spécialités médicales.
En 1990, les MHS ont initié un service, le MEDNET, qui permettait à l’officier de santé à bord d’un navire de pêche dans le Nord pacifique de communiquer par vidéo avec un médecin.
 
4ème phase : Les années 90 et la vulgarisation d’internet 
L’évolution des technologies et la baisse des coûts vont permettre des grands succès dans les différents projets de télémédecine mis en place et à partir des années 90 l’essor de la télémédecine ne s’est jamais démenti en France et dans le reste du monde, développement qui s’est accentué grâce aux grandes variétés de solutions techniques qui ont été développées et mises à disposition des professionnels de santé. Parmi les faits les plus marquants, on peut citer, en 1994 un examen scanner à rayon X piloté depuis l’hôtel Dieu de Montréal sur un patient situé à l’hôpital Cochin à Paris et une opération de téléchirurgie réalisée en 2001 entre New York, où était situé le chirurgien, et Strasbourg, où était la patiente.
Depuis de grands projets notamment dans les domaines de la vidéo consultation en temps réel en radiologie, dermatologie, cardiologie ou psychiatrie ont vu le jour ainsi que d’autres projets de grande envergure nationale : Télésurveillance de patient en ALD à distance (diabète, maladie cardio-vasculaire…), Télédialyse, Téléradiologie…
Ce développement rapide a eu comme conséquence de donner naissance à de multiples applications et services, poussant les professionnels de santé et les auteurs à définir précisément la notion de télémédecine afin de la différencier d’autres notions.

La définition « officielle » de la télémédecine

En France, le terme télémédecine apparaît pour la première fois dans les dictionnaires de la langue française au début des années 80. Le préfixe télé provient du Grec têle qui signifie « loin, au loin », ainsi, la télémédecine signifie littéralement médecine à distance.

L’apparition de nouvelle notions comme « télématique de santé », « e-santé », « télésanté » dans les années 80 ont poussé les professionnels de santé, leurs représentants, les organisations nationales et internationales, à limiter l’utilisation du terme télémédecine et à lui donner une définition précise.

Ainsi, la définition de la télémédecine telle qu’elle a été rédigée en France par le législateur le 21 juillet 2009 dans le cadre de la loi HPST est le fruit d’une longue évolution et réflexion de la part de tous les acteurs concernés.

Les premières définitions :

Dès 1989, le Professeur Louis Lareng, créateur de l’institut européen de télémédecine, considéré comme le fondateur de la télémédecine en France, propose une définition assez large de la télémédecine comme étant l’utilisation « de tout moyen technique et toute méthode permettant à distance la pratique médicale. Elle a pour finalité l’amélioration de la qualité des soins par l’utilisation optimale des moyens techniques et des compétences médicales »[1].

En 1990, l’AIM Workshop on Telemedecine (Advanced Informatics in Medicine)[2] propose une définition officielle plus restrictive et étymologique : « Le terme provient de « télé » qui veut dire loin et de médecine : la télémédecine, c’est la médecine à distance. La télémédecine est l’accès rapide à l’expertise médicale (partagée et à distance) grâce aux technologies de l’information et de la communication quelle que soit la situation géographique du patient ou de l’information le concernant ».

En juin 1992, la Société Européenne de Télémédecine met l’accent sur la transmission d’information à distance, « la télémédecine désigne l’utilisation de tous les moyens de transmission à distance d’informations utiles à la pratique médicale ».

En 1993, JP Thierry[3] propose dans un rapport remis aux différents ministères français une synthèse : « La télémédecine est un nom féminin apparu vers 1960, de télé signifiant loin, à distance et médecine. C’est l’utilisation de tous les moyens de transmission à distance d’informations utiles à la pratique médicale. La télémédecine permet notamment l’accès rapide à l’expertise médicale (partagée et à distance quelque soit la situation géographique du patient ou de l’information le concernant ».

2006-2024 - 18 ans d'Université de la e-Santé - 25 et 26 juin 2024
[1]
Lareng et Salvoldelli I.E.T, Institut Européen de Télémédecine, brochure de présentation Lareng et Solvoldelli La télémédecine dans sa réalité pratique, La Presse médicale, 10 décembre 1994, 23, n°39
[2]
A.I.M. Workshop on Telemedecine, October 90, Edition du conseil des Communautés Européennes.
A.I.M. D.G.XIII, Édition du Conseil des Communautés Européennes.
[3]
Thierry JP (1993). La télémédecine, enjeux médicaux et industriels
Rapport aux Ministères de l’Industries, des Postes et Télécommunications, du commerce Extérieur, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville.

La position des organisations internationales et la distinction avec les notions de télésanté et de e-santé

Consciente des enjeux et du développement de cette activité, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) va, dès 1996, s’efforcer de définir la télémédecine et la distinguer de d’autres termes qui commencent à faire leur apparition.

Le terme « télématique de santé » désigne pour l’OMS « les activités, services et systèmes liés à la santé, pratiqués à distance au moyen de technologies d’information et des communications pour les besoins planétaires de promotion de la santé, des soins et du contrôle des épidémies de la gestion et de la recherche appliquées à la santé ».

L’OMS prend le soin également de différencier la télémédecine de la télésanté qu’elle définit comme le « management et le support à la santé au niveau national et international, par des communications interactives sonores, visuelles et de données. Ceci inclut les prestations de soins de santé de base, les consultations, l’accès aux centres et au dépôt des connaissances, la gestion des établissements de santé, la formation de base, la formation continue, la recherche, la surveillance des maladies et la gestion des urgences »[1].

La télémédecine quand à elle est considérée comme une composante à part entière de la médecine :  « elle désigne, en général, la fourniture des soins de santé, lorsque l’éloignement est un facteur déterminant, par des professionnels de soin de santé faisant appel aux technologies de l’information et des communications, d’une part, pour assurer l’échange d’informations valides à des fins de diagnostic, de traitement et de prévention des maladies et des blessures et, d’autre part, pour les besoins tant des activités de la formation permanente des prestataires de soin de santé que des travaux de recherche et d’évaluation, toujours dans l’optique de l’amélioration de la santé des individus et des communautés dont ils font partie »[2].

Ainsi, l’OMS affirme clairement la distinction entre ces différentes notions, distinction réaffirmée en 1998 par le Docteur Fernado Antezana, Directeur général de l’OMS, qui demande que soit réservée l’appellation « télémédecine » aux seules actions cliniques et curatives de la médecine utilisant les systèmes de télécommunication. Un rapport de la Haute Autorité de la santé (HAS) en déduira que pour l’OMS  la télésanté « est vue comme la compréhension d’un moyen d’intégration des systèmes de télécommunication pour protéger et faire avancer la santé, alors que la télémédecine est l’incorporation de ces systèmes à l’intérieur d’une médecine curative »[3].

En Octobre 2007, l’Association Mondiale Médicale (AMM), adopte lors de sa 58ème  Assemblée Générale[4] la définition suivante : « La télémédecine consiste à exercer la médecine à distance. Les interventions, le diagnostic, les décisions thérapeutiques et les conseils reposent sur des données cliniques, sur des documents et sur d’autres supports d’informations transmis par des systèmes d’information. »

En France, un rapport sur les enjeux de la société de l’information dans le domaine de la santé rédigé en 2000, soulignait la diversité des domaines d’application de la télémédecine et précisait que la  « télémédecine, au sens classique du terme, permet à plusieurs professionnels de santé de communiquer pour favoriser la prise en charge d’un patient dans le cadre d’une démarche thérapeutique (…) La télémédecine des professionnels de santé consiste en une communication interprofessionnelle strictement limitée au monde des médecins, infirmières,kinésithérapeutes et autres professionnels spécialisés pour augmenter leur expertise, leur savoir faire ou mettre en commun leurs compétences »[5]. Cette définition voit donc la télémédecine plus comme un moyen de communication qu’une véritable pratique médicale.

En France : L’intervention du législateur et du Conseil national de l’Ordre des Médecins

En 2004[6], le législateur rédige pour la première fois une définition de la télémédecine :

« La télémédecine permet, entre autres, d’effectuer des actes médicaux dans le strict respect des règles de déontologie mais à distance, sous le contrôle et la responsabilité d’un médecin en contact avec le patient par des moyens de communication appropriés à la réalisation de l’acte médical ». Cette première définition est une étape fondamentale dans la reconnaissance officielle de la télémédecine même si elle apparait dans une loi de financement de la sécurité sociale et non dans une loi dédiée à la télémédecine.

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins apporte également sa définition, pour l’Ordre la télémédecine est « une des formes de coopération dans l’exercice médical, mettant en rapport à distance, grâce aux technologies de l’information et de la communication, un patient (et/ou les données médicales nécessaires) et un ou plusieurs médecins et professionnels de santé, à des fins médicales de diagnostic, de décisions, de prise en charge et de traitement dans le respect des règles de la déontologie médicale »[7]. Ici, la télémédecine est bien plus qu’un moyen de communication. C’est un exercice médical qui à ce titre doit respecter les règles déontologiques. Comme l’OMS, le CNOM en déduit explicitement que la télémédecine doit être distinguée de la télésanté qui a émergé cette dernière décennie, elle « en constitue un sous-ensemble spécifique dont la principale particularité tient à ce qu’elle concerne des activités exercées par des professions réglementées »[8].

Il faut attendre le 21 juillet 2009[9] pour voir le législateur consolider l’étape franchie par la loi du 13 août 2004. Cette loi définit la télémédecine comme « une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Elle met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, parmi lesquels figure nécessairement un professionnel médical et, le cas échéant, d’autres professionnels apportant leurs soins au patient. Elle permet d’établir un diagnostic, d’assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des produits, de prescrire ou de réaliser des prestations ou des actes ou d’effectuer une surveillance de l’état des patients ». Cette définition, transposée à l’article L. 6316-1 du CSP, sera complétée par le décret du 19 octobre 2010 qui classifie et définie les actes de télémédecine comme suit :

  • La téléconsultation qui a pour objet de permettre à un professionnel médical de donner une consultation à distance à un patient. Un professionnel de santé peut être présent auprès du patient et, le cas échéant, assister le professionnel médical au cours de la téléconsultation. Les psychologues peuvent également être présents auprès du patient ;
  • La téléexpertise, qui a pour objet de permettre à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un ou de plusieurs professionnels médicaux en raison de leurs formations ou de leurs compétences particulières, sur la base des informations médicales liées à la prise en charge d’un patient ;
  • La télésurveillance médicale, qui a pour objet de permettre à un professionnel médical d’interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d’un patient et, le cas échéant, de prendre des décisions relatives à la prise en charge de ce patient. L’enregistrement et la transmission des données peuvent être automatisés ou réalisés par le patient lui-même ou par un professionnel de santé ;
  • La téléassistance médicale, qui a pour objet de permettre à un professionnel médical d’assister à distance un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’un acte ;
  • La réponse médicale qui est apportée dans le cadre du

Alors qu’en 2004 le législateur affirme que la télémédecine permet « entre autre, d’effectuer des actes médicaux, il évolue dans sa définition en la consacrant comme véritable « pratique médicale » nécessitant obligatoirement la présence d’un professionnel médical, limitant par conséquent son champs d’application (ce qui était également le cas en 2004).

Ainsi, la distinction avec les autres notions est importante. La télémédecine fait partie d’un ensemble plus large appelé « télésanté » que l’on peut définir comme l’ensemble des actes de soins et de prévention réalisés à distance impliquant un professionnel de santé ou le patient lui-même. Elle englobe également les services de santé en ligne, les réseaux sociaux, les serious game.. et pour certains auteurs la télé-formation, le télé-enseignement, la télé-éducation, la télé-information et la télé-prévention[10].

Cette notion de télésanté faisant elle-même partie d’un ensemble encore plus large appelé e-santé (ou télématique de santé) qui représente l’ensemble des moyens, des services et des pratiques s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, l’e-santé se définit « comme les services du numérique au service du bien-être de la personne » et aussi comme « l’utilisation des outils de production, de transmission, de gestion et de partage d’informations numérisées au bénéfice des pratiques tant médicales que médico-sociales ». Ce domaine en mouvement permanent prend des formes très diverses en réponse aux multiples enjeux liés à l’évolution du système de soins. La e-santé englobe notamment (en plus de la télémédecine et de la télésanté) :

  • La m-santé (santé mobile ou mhealth) ;
  • Les services de télésurveillance domotique ; maison connectée, technologies de maintien à domicile ;
  • Les objets connectés ; capteurs, textiles intelligents ;
  • Les systèmes d’information (des hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux) ;
  • Les dossiers médicaux ;
  • La robotique ;
  • Et toutes les applications se servant de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé.
[1] Définition de l’OMS 1996 : http://www.who.int
[2] Définition de l’OMS 1998 : http://www.who.int
[3] HAS : Efficience de la télémédecine : état des lieux de la littérature internationale et cadre d’évaluation, juin 2011
[4] http://www.wma.net/fr/30publications/10policies/t3/index.html
[5] Beuscart R. Rapport sur les enjeux de la Société de l’information dans le domaine de la santé. Paris : PAGSI ; 2000.
[6] Loi du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie, art. 32
[7] CNOM. Télémédecine, les préconisations du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Janvier 2009
[8] Ib. §§§§
[9] Loi 21 juillet 2009, article 78
[10] County E, Télémedecine et internet, La revue des SAMU, 2001, 261-262